Bonjour Mélie, est-ce que vous pouvez nous raconter votre parcours ?
J’ai grandi à Annecy. Ma mère est prof d’Arts plastiques et mon père Chef de projet CVCE. Cela m’a sûrement influencée car, au collège déjà, je savais que je voulais être architecte ! En 6ème, j’ai commencé à utiliser SketchUp : je faisais des rendus 3D, juste pour m’amuser.
Après le lycée, j’ai fait une mise à niveau d’une année en arts appliqués suivie d’un BTS Design d’espace pendant 2 ans. Après mon BTS, j’ai intégré l’ENSA Toulouse.
J’y ai fait un parcours tout à fait classique, à l’exception, peut-être, de de ma 4ème année qui a été l’occasion de découvrir la complexité de certains aspects du BIM !
Comment ça ?
J’ai fait un échange Erasmus à Politecnico di Torino. Lors du premier semestre, je me suis retrouvée en trinôme avec deux étudiantes italiennes, elles sur Revit et moi sur Archicad. Au- delà de notre façon de travailler très différentes, nous avons eu quelques soucis pour échanger nos maquettes… Mais rien de grave, cela a été l’occasion de nous perfectionner sur les questions d’interopérabilité, de nous entraîner à faire de bons échanges IFC !
Lors du second trimestre, les difficultés sont montées d’un cran puisque je me suis retrouvée dans un groupe où nous étions tous de nationalités différentes : un belge, un macédonien et un libanais et moi, une française. Nous travaillions sur un projet basé en Chine et avions tous des logiciels différents : Autocad, Archicad, Revit et Rhino ! La réunification des plans a été assez laborieuse mais nous avons fini par y arriver !
Pour ajouter à notre trouble, il y avait aussi des étudiants chinois sur le projet avec qui la communication était difficile puisqu’ils étaient à distance : ils avaient certaines informations que nous avons peiné à récupérer, faute de pouvoir échanger de manière fluide.
Vous avez vécu une année compliquée, en somme !
Oui et non ! J’ai pu améliorer mon anglais, rencontrer des enseignants passionnants, découvrir de nouvelles méthodes de travail… Cela a été une très bonne expérience.
Cette année hors de France m’a, aussi, permis de confirmer mon envie de vivre et de travailler à l’étranger.
Pour les prochaines années, je souhaite partir m’installer en Asie. Vietnam, Thaïlande, Cambodge… Je suis curieuse de me confronter à l’architecture tropicale. J’aimerais faire une architecture ouverte, lumineuse, connectée à la nature. Je voudrais explorer la croisée entre architecture traditionnelle et contemporaine… J’ai envie de travailler le bois, le bambou. Je dis cela, mais il y a aussi une chance que je me retrouve à participer à la conception de gratte-ciel immenses à Singapour !
J’ai un premier contact avec l’associé d’une agence Vietnamienne qui a longtemps travaillé à New-York et fait un échange Erasmus à… l’ENSA Toulouse : le monde de l’archi est petit !